Imagerie médicale : la foudre tarifaire s’abattra-t-elle ?

Après de vifs débats, le texte budgétaire autorise le directeur général de la Cnam à procéder à des baisses de tarifs dans les champs de l’imagerie (et des taxis conventionnés pour les transports sanitaires), à défaut d’accords de « maîtrise de dépenses » conclus entre les professionnels et l’Assurance-maladie avant le 30 septembre 2025. Dans chacun de ces secteurs, « au moins 300 millions d’euros d’économies » devront être réalisés au cours des années 2025 à 2027. L’objectif est donc d’obtenir de gré ou de force des accords pluriannuels de régulation.

Cette mesure a fait couler beaucoup d’encre syndicale du côté de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR). Pendant les semaines précédant le vote de la loi, les oreilles du directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme, ont vibrionné, le président du syndicat de spécialistes, le Dr Jean-Philippe Masson, alertant sans cesse sur une « méthode insupportable » qui met à bas le pacte conventionnel et place un « pistolet sur la tempe » des médecins. Reste que la FNMR n’en est pas à son premier accord triennal et que le radiologue libéral reconnaît sans trop de difficulté le bien-fondé d’un travail sur la pertinence, avec des économies à réaliser de manière pérenne. Si baisses tarifaires il y a, la fédération les « refusera ». Certes. Mais, au préalable, bander les muscles et faire du raffut médiatique permet surtout aux spécialistes de ne pas arriver en position de faiblesse à la table de Thomas Fatôme. Et ainsi d’éviter la foudre tarifaire.

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