Le 25 novembre 2025

Communiqué de presse

RADIOLOGIE – PLFSS 2026

75 % des cabinets anticipent un allongement des délais d’accès aux examens

Suite à un sondage mené auprès de ses membres, la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) révèle des chiffres inédits et alarmants sur les conséquences possibles du protocole imagerie décidé unilatéralement par la CNAM et des dispositions du PLFSS 2026.

Les résultats soulignent :

Des impacts concrets pour les patients et le maillage territorial de la radiologie :
- 90% des cabinets estiment qu’ils devraient baisser en gamme lors du renouvellement d’équipements de radiologie (IRM, scanner…)
- 75% anticipent un allongement des délais d’accès aux examens
- 41 % jugent probable la fermeture d’un site à moyen terme

Paris, le 25 novembre 2025. Les baisses de tarifs imposées unilatéralement par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) dans le protocole imagerie 2025-2027 et le PLFSS 2026 seraient lourdes de conséquences pour les patients selon un récent sondage FNMR*

Des impacts concrets
- Pour les patients :
  - 90% des cabinets estiment qu’ils devront baisser en gamme lors du renouvellement d’équipements de radiologie (IRM, scanner…)
  - 75 % des cabinets anticipent un allongement des délais d’accès aux examens.
  - 69% estiment qu’étant donné le coût des dispositifs en radiologie interventionnelle de niveau 1 (ponction, infiltration), ils devront réduire cette activité.
- Pour le maillage territorial de la radiologie :
  - 44 % prévoient une réduction du temps de travail des équipes
  - 41 % jugent probable la fermeture d’un site à moyen terme
  - 40 % envisagent une réduction de personnel

Alors qu’avec 21 IRM par million d’habitants, la France reste très en-deçà de la moyenne européenne (27) et que les délais dépassent déjà 30 jours en moyenne (149 jours pour certains suivis de cancer) les récentes mesures de la CNAM seront lourdes de conséquences pour les patients, estiment les radiologues interrogés*.

Dans plusieurs régions, plus de 80 % des cabinets signalent un risque aigu : Corse, Guadeloupe, Martinique, Occitanie, Bourgogne-Franche-Comté, etc.

« Les radiologues sont des médecins et des chefs d’entreprises, devant investir plusieurs millions d’euros dans le matériel et employant 30.000 collaborateurs en France. Sans lisibilité économique, il leur est impossible de se projeter dans l’avenir. En créant de l’instabilité, les décisions de la CNAM auront des conséquences pour l’accès aux soins des patients », déclare le Dr Jean-Philippe Masson, président de la FNMR.

C’est pourquoi, la FNMR demande :

La suspension des mesures de baisses tarifaires imposées et le retrait de l’article 24 du PLFSS qui pérennise cette attitude autoritaire sans réelle concertation.
L’ouverture immédiate de négociations pour sortir d’une approche strictement comptable et bâtir un plan pluriannuel garantissant l’investissement, l’innovation et l’accès aux soins.

Depuis plusieurs années, les radiologues proposent des plans de pertinence des soins, axés sur la réduction des examens inutiles, le respect des recommandations scientifiques, et une meilleure orientation des patients vers les bons examens. Ces plans, s’ils étaient appliqués, permettraient jusqu’à 300 millions d’euros d’économies sur 3 ans sans dégrader l’accès ni la qualité des soins.

Parmi les propositions concrètes :