Optimisation des doses de produits de contraste en scanner Oncologie

La justification et l’optimisation sont, comme pour les radiations ionisantes, à la base de l’utilisation des produits de contraste iodés. Ils ne doivent être injectés que s’ils peuvent apporter des informations utiles au diagnostic, avec la quantité d’iode nécessaire et suffisante. L’évolution technologique des scanners permet une acquisition rapide, une zone d’exploration large, une modulation des kV et des mAS, et une optimisation de la qualité d’image et des doses de RX grâce aux nouveaux algorithmes (reconstruction itérative et bientôt intelligence artificielle). L’injection d’une dose fixe de produit de contraste (PdC) pour tous les examens n’a plus lieu d’être. L’injection de produit de contraste iodée doit toujours être calculée en fonction du poids du patient. Enfin, l’abaissement du kilovoltage permet de diminuer la dose d’exposition aux rayons X et la dose de produit de contraste nécessaire.

Une optimisation des protocoles d’injection adaptée à chaque machine doit être réalisée. Cette fiche se propose une démarche à suivre méthodique pour optimiser les examens selon les protocoles classiques à 120 kV puis en réduisant les kV à 100 kV et envisage le cas particulier des patients obèses.

Voir aussi

Adapter les prescriptions de Gadolinium

Idées reçues

« Le gadolinium doit toujours être utilisé avec un injecteur automatique », « 20ml à 0,5mMol/ml sont nécessaires pour sécuriser l’injection » …

la réalité

Adapter les prescriptions de Gadolinium

Environ 1/3 des examens IRM injectés nécessitent une acquisition dynamique et donc l’utilisation d’un injecteur automatique. Les adaptateurs sont indispensables.
Dans 2/3 des cas, l’injection manuelle ne nécessite aucun dispositif médical autre que le flacon ou la seringue de contraste.
0,1 mMol/Kg est la posologie habituellement recommandée. Cette posologie doit être strictement respectée car le risque de dépôts de gadolinium dans les noyaux gris centraux augmente avec la dose. La prise de risque ne pourrait pas être justifiée en cas de dosage inadapté.

la technique

L’injection de gadolinium ne doit être réalisée que si nécessaire et à la dose la plus faible permettant un rehaussement de contraste suffisant (0,1 mMol/kg).

En IRM, l’injecteur ce n’est pas automatique.
Environ 2/3 des examens ne nécessitent pas de kits d’injection.

0,1 mMol/Kg Clariscan Dotarem Gadovist Prohance
≤50 kg 10 ml 10 ml   10 ml
51 à 75 kg 15 ml 15 ml 7,5 ml 15 ml
76 à 85 kg       17 ml
86 à 100 kg 20 ml 20 ml 10 ml 20 ml
101 à 150 kg     15 ml  

Bibliographie

L’IRM en pratique SFR 2014

HAS : Commission de la transparence .Rapport d’évaluation du SMR, de l’ASMR et de la place dans la stratégie thérapeutique des produits de contraste à base de gadolinium administrés par voie intra veineuse du 25 juillet 2018

ANSM : Lettre aux professionals de santé janvier 2018

MRI Contrast Agents: Evolution of Clinical Practice and Dose Optimization.
Khan R.
Top Magn Reson Imaging. 2016 Aug;25(4):157-61.

Vascular CT and MRI: a practical guide to imaging protocols.
Murphy DJ, Aghayev A, Steigner ML.
Insights Imaging. 2018 Apr;9(2):215-236

Deep learning enables reduced gadolinium dose for contrast-enhanced brain MRI.
Gong E, Pauly JM, Wintermark M, Zaharchuk G.
J Magn Reson Imaging. 2018 Aug;48(2):330-340

MRI gadolinium dosing on basis of blood volume.
Liu CY, Lai S, Lima JAC.
Magn Reson Med. 2019 Feb;81(2):1157-1164.

Réduire les dépenses liées au gadolinium

Idées reçues

« Réduire les doses de contraste injecté diminue la qualité des examens », « Il faut prescrire plus car du contraste est perdu dans les tubulures », « Il n’y a pas de raison de changer les protocoles connus depuis 20 ans », « La double dose est très souvent utile » …

la réalité

Réduire les dépenses liées au gadolinium

L’évolution technologique des IRM et l’apparition de nouvelles séquences permet de réduire le nombre d’examens injectés (environ 30%) et rendre exceptionnel l’utilisation de la double dose.

Les prescriptions de gadolinium doivent s’adapter à l’indication et au patient (poids en particulier).

Le rapport d’évaluation réalisé par l’HAS en juillet 2018 n’a pas permis d’identifier une supériorité d’efficacité et notamment de performance diagnostique d’un gadolinium macrocyclique par rapport à un autre.

la technique

Respecter les recommandations de l’HAS, de la SFR ainsi que des sociétés savantes internationales et mettre à jour régulièrement les protocoles.

Prescrire :

  • Uniquement si une injection est envisagée.
  • Un conditionnement le plus proche de la quantité de gadolinium nécessaire.
  • 15 ml à 0,5 mmol/ml ou 7,5 ml à 1 mmol/ml suffisent à au moins 60 % des patients compte tenu du poids moyen de la population.
Gadolinium Coût en €
Clariscan 15 ml 25,39
Dotarem 15 ml 46,79
Prohance 15 ml 52,48
Gadovist 7,5 ml 56,26

En résumé

Il n’y a pas d’ordonnance unique. Chaque patient doit recevoir une dose de gadolinium justifiée en fonction de l’indication de son examen et de son poids.
Le volume et la concentration prescrits doivent être les plus proches de la quantité de gadolinium nécessaire.
15 ml à 0,5 mmol/ml ou 7,5 ml à 1 mmol/ml suffisent le plus souvent.
La double dose n’a que de très rares indications.

Références

Bibliographie : L’IRM en pratique SFR 2014

HAS : Commission de la transparence. Rapport d’évaluation du SMR, de l’ASMR et de la place dans la stratégie thérapeutique des produits de contraste à base de gadolinium administrés par voie intra veineuse du 25 juillet 2018.

MRI Contrast Agents: Evolution of Clinical Practice and Dose Optimization.
Khan R.
Top Magn Reson Imaging. 2016 Aug;25(4):157-61.

Vascular CT and MRI: a practical guide to imaging protocols.
Murphy DJ, Aghayev A, Steigner ML.
Insights Imaging. 2018 Apr;9(2):215-236

Deep learning enables reduced gadolinium dose for contrast-enhanced brain MRI.
Gong E, Pauly JM, Wintermark M, Zaharchuk G.
J Magn Reson Imaging. 2018 Aug;48(2):330-340

MRI gadolinium dosing on basis of blood volume.
Liu CY, Lai S, Lima JAC.
Magn Reson Med. 2019 Feb;81(2):1157-1164.

Gadolinium : quelle dose ?

Idées reçues

« Il vaut mieux en mettre un peu plus pour sécuriser », « 20 ml à 0,5 MoM est le standard »,
« La double dose est très souvent nécessaire », « Il vaut mieux injecter au cas où… » …

la réalité

Gadolinium : quelle dose ?

De nouvelles séquences et l’amélioration technologique des IRM permettent de réaliser de nombreux examens sans injection de produit de contraste : 70% en 2019 versus 50% en 2000. En cas d’injection et en l’absence de contre-indications, la dose est fonction du poids.

la technique

La dose communément admise est de 0,1 mmol/kg.
7.5 mmol suffisent donc dans environ 60% des cas puisque 50% des hommes pèsent moins de 75 kilos et 50% des femmes moins de 65 kilos.
Ce qui correspond à 15 ml d’un gadolinium dosé à 0,5MoM/ml (Clariscan, Dotarem, Prohance), ou 7,5 ml si concentration à 1MoM/ ml (Gadovist).
L’injection d’une double dose (Gadovist 15 ml par exemple) n’est que très rarement indiquée.
Le bolus de sérum physiologique est d’autant plus essentiel que les volumes sont petits.
Prochainement, la référence au volume sanguin ou à la surface corporelle (comme pour l’iode) et le deep learning devraient permettre de réduire les doses.

En résumé

  • 15 ml d’un gadolinium dosé à 0,5 MoM/ml (ou 7,5ml dosé à 1 MoM/ml) suffisent dans environ 60% des cas.
  • La double dose n’a que de très rares indications.

Références

MRI Contrast Agents: Evolution of Clinical Practice and Dose Optimization.
Khan R.
Top Magn Reson Imaging. 2016 Aug;25(4):157-61.

Vascular CT and MRI: a practical guide to imaging protocols.
Murphy DJ, Aghayev A, Steigner ML.
Insights Imaging. 2018 Apr;9(2):215-236

Deep learning enables reduced gadolinium dose for contrast-enhanced brain MRI.
Gong E, Pauly JM, Wintermark M, Zaharchuk G.
J Magn Reson Imaging. 2018 Aug;48(2):330-340

MRI gadolinium dosing on basis of blood volume. Liu CY, Lai S, Lima JAC.
Magn Reson Med. 2019 Feb;81(2):1157-1164.

Réduire les dépenses en produit de contraste ?

Idées reçues

« Diminuer les doses de contraste injecté diminue la qualité des examens », « Il faut prescrire plus car du contraste est perdu dans les tubulures », « Il n’y a pas de raison de changer les protocoles connus depuis 20 ans » …

la réalité

Réduire les dépenses en produit de contraste

L’évolution technologique des scanners permet de réduire la quantité d’iode injectée pour une qualité d’examen identique.
Les prescriptions de produit de contraste doivent s’adapter à l’indication et au patient (poids en particulier).

la technique

Réduire le kilovoltage lors de l’acquisition réduit la dose d’iode nécessaire et l’exposition aux rayons X.
Il n’y a pas d’ordonnance unique. Le conditionnement prescrit doit être le plus proche de la quantité d’iode nécessaire et tenir compte des impératifs d’injection (injecteur automatique, bolus de sérum physiologique).
Prescrire uniquement si une injection est envisagée.
30 grammes d’iode suffisent à au moins 50 % des patients compte tenu du poids moyen de la population.

En résumé

  • Chaque patient doit recevoir une dose d’iode fonction de l’indication de son examen et de son poids.
  • Le volume et la concentration prescrits doivent être le plus proche de la quantité d’iode nécessaire.
  • « L’important c’est la dose ».

Références

Intravenous contrast medium administration and scan timing at CT: considerations and approaches.
Bae KT.
Radiology. 2010 Jul;256(1):32-61.

Contrast Administration in CT: A Patient-Centric Approach.
Kalra MK, Becker HC, Enterline DS, Lowry CR, Molvin LZ, Singh R, Rybicki FJ.
J Am Coll Radiol. 2018 Aug 2.

Réduire les doses d’iode et de RX : du duo au trio gagnant

Quelle dose ?

Idées reçues

« Il vaut mieux en mettre un peu plus pour sécuriser », « Les protocoles avec une baisse du kilovoltage ne sont pas applicables en France car établis avec des populations asiatiques de plus faible BMI » …

la réalité

Produit de contraste > Quelle dose ?

La physiologie, l’hémodynamique et la pathologie n’ont pas changé depuis les années 90. En revanche la technologie des scanners a été bouleversée. La reconstruction itérative et l’amélioration des détecteurs permettent sur tous les scanners de réduire le kilovoltage et donc la dose de contraste par l‘augmentation de l’absorption des rayons X par l’iode : c’est physique et mathématique.

la technique

Les doses et le taux d’iode délivré par seconde pour 120 KV restent valables. Ils doivent diminuer de 20 ou 40% si vous travaillez à 100 KV ou 80 KV.

Vous n’utiliserez par exemple que 40g (à 100 KV) ou 30 g (à 80 KV) au lieu de 50 g (à 120 KV).

En résumé

Vous ne modifiez pas vos habitudes d’injection en baissant les kilovolts de 120 KV à 100KV ou 80KV. Vous réduisez seulement la dose de contraste ou le taux de délivrance de l’iode par seconde de 20 ou 40% grâce à une meilleure absorption des rayons X par l’iode en gardant une qualité d’examen identique.

Références

Intravenous contrast medium administration and scan timing at CT: considerations and approaches.
Bae KT.
Radiology. 2010 Jul;256(1):32-61.

Contrast Administration in CT: A Patient-Centric Approach.
Kalra MK, Becker HC, Enterline DS, Lowry CR, Molvin LZ, Singh R, Rybicki FJ.
J Am Coll Radiol. 2018 Aug 2.

Réduire les doses d’iode et de RX : du duo au trio gagnant.

Protocoles 100 KV et 80 KV en scanner abdominal avec injection

Idées reçues

« Votre scanner ne permet pas de travailler à 100 KV et encore moins à 80 KV », « Vous aurez trop de bruit dans l’image »,
« Il n’y a que les scanners spectraux qui peuvent le faire » …

la réalité

Protocoles 100 KV et 80 KV en scanner abdominal avec injection

Tous les scanners ayant la reconstruction itérative peuvent travailler à 100 KV voire à 80 KV pour les gabarits normaux ou petits. Cela concerne la quasi-totalité des scanners utilisés en France quel que soit leur nombre de barrettes. Il n’y a pas besoin d’avoir un scanner spectral pour adopter ces protocoles.

la technique

L’iode injecté absorbe les rayons X et permet de visualiser les vaisseaux et les tissus vascularisés. Cette absorption est maximale lorsque l’énergie des photons X rencontrant les atomes d’iode est de 33,2KeV. Cette capacité d’absorption diminue très rapidement lorsque l’énergie des photons X augmente. Cette énergie est liée au Kilovoltage utilisé : 120 KV correspondent à environ une énergie de 80 keV, 100 KV à 66 keV et 80 KV à 53 keV. Cette baisse permet de réduire la dose de rayons X mais augmente le bruit par diminution du nombre de photons émis. Les techniques de reconstruction itérative et très bientôt les techniques liées à l’intelligence artificielle permettent de compenser cela et de garder un rapport signal au bruit constant voire amélioré.

Réduire le kilovoltage permet de réduire la dose de rayons X reçus par le patient et la dose de produit de contraste administré. Depuis plusieurs années ces effets bénéfiques ont été publiés dans de multiples revues par de nombreuses équipes et remis d’actualité avec l’avènement des scanners spectraux. Mais pratiquement TOUS les scanners peuvent bénéficier de ces protocoles permettant de réduire la dose de rayons X et de contraste.

En résumé

  • Demandez à vos ingénieurs d’application des scanners de mettre en place les protocoles abdominaux injectés à 100 KV et 80 KV avec modification des paramètres d’acquisition (modulation automatique variant selon les constructeurs), optimisation de la reconstruction itérative et des fenêtres de visualisation. Un constructeur le fait déjà depuis mi-décembre 2018. Réduisez alors les doses de produit de contraste entre 20 et 40% en contrôlant le rehaussement hépatique au temps portal (110 UH ou 50 UH de plus que sans injection).

  • Vous diminuez les doses de RX et de contraste en améliorant la prise en charge des patients.

Références

InIntravenous contrast medium administration and scan timing at CT: considerations and approaches.
Bae KT – Radiology. 2010.

Minimally Required Iodine Dose for the Detection of Hypervascular Hepatocellular Carcinoma on 80-kVp CT.
Goshima S, et al – AJR. 2016.

Reducing iodine load in hepatic CT for patients with chronic liver disease with a combination of low-tubevoltage and adaptive statistical iterative reconstruction.
Noda Y, et al – Eur J Radiol. 2015

Determination of optimal intravenous contrast agent iodine dose for the detection of liver metastasis at 80-kVp CT.
Goshima S, et al – Eur Radiol. 2014

Whole-body CT with high heat-capacity X-ray tube and automated tube current modulation-effect of tube current limitation on contrast enhancement, image quality and radiation dose.
Kanematsu M, et al – Eur J Radiol. 2015

Bolus de sérum physiologique

Idées reçues

« il ne servirait à rien », « aucune étude n’a prouvé son utilité »,
« c’est une perte de temps pour le manipulateur » …

la réalité

Bolus de sérum physiologique

L’utilisation du bolus de sérum physiologique (NaCl 0,9%), est connue et documentée depuis longtemps. (Bae 2010) Kalra et all (2018).

Il fait partie des recommandations de la SFR (Guide pratique d’imagerie diagnostique à l’usage des médecins radiologues, 2013).

la technique

Avant l’injection de contraste, le bolus de sérum physiologique permet de vérifier la résistance de la veine (SFR – CIRTACI, ESUR (European Society of Urogenital Radiology et ACR). Au cours de l’injection, le sérum physiologique pousse la queue du bolus de contraste ce qui permet d’éviter qu’une partie reste inutilisée dans la tubulure ou mal utilisée dans les veines périphériques. Ce volume est estimé entre 12 et 20 ml et correspond à la quantité maximale de produit de contraste pouvant être économisée. 30 ml de sérum sont donc en règle suffisants.

Ce rinçage améliore aussi l’utilisation du produit de contraste et le niveau de rehaussement du parenchyme ou des vaisseaux. De plus la géométrie de bolus est améliorée et il y a réduction de l’artéfact dense de traînée du contraste dans la veine brachio-céphalique et de la veine cave supérieure lors d’examens thoraciques.

Ce rinçage est particulièrement bénéfique lorsqu’un petit volume de produit de contraste est utilisé qu’il s’agisse d’un contraste iodé ou de gadolinium en IRM.

Le vrai problème n’est donc pas le bolus de sérum physiologique mais sa modalité d’injection. Il est le plus souvent utilisé avec des injecteurs automatiques sans ou avec seringue. Selon l’injecteur, la mise en place et l’utilisation du sérum physiologique est plus ou moins facile (et donc source éventuelle de perte de temps) ou coûteuse (seringue, tubulure, raccord).

La solution n’est pas de dénigrer l’injection systématique de bolus de sérum physiologique mais d’optimiser les injecteurs pour rendre simple et rapide cette injection. Le marché des injecteurs est suffisamment large pour que chacun trouve le matériel qui lui convient.

En résumé

  • Un rinçage au sérum physiologique améliore le rehaussement de densité et l’efficacité de l’utilisation du produit de contraste, réduit les artefacts. Il est particulièrement bénéfique lorsque le volume total du produit de contraste est faible.
  • 20 à 30 ml de solution saline peuvent suffire.

Références

Intravenous contrast medium administration and scan timing at CT: considerations and approaches.
Bae KT. Radiology. 2010 Jul;256(1):32-61

Contrast Administration in CT :
A Patient-Centric Approach.
Kalra MK, Becker HC, Enterline DS, Lowry CR, Molvin LZ, Singh R, Rybicki FJ. J Am Coll Radiol. 2018 Aug 2.

ESUR (European Society of Urogenital Radiology ESUR
Contrast Media guidelines version 10.0
http://www.esur.org/esur-guidelines/).

SFR/CIRTACI (Fiche de recommandations pour la pratique clinique http://www.sfrnet.org version 2, avril 2005)

ACR manual on contrast media
(V10.3 ; 2017 ; pages 16 et 17, acr.org).
Bolus de sérum physiologique

Radiographie standard du thorax
Radiographie standard du thorax

Non-indications de la radiographie du thorax

  • De nombreux contextes cliniques ne justifient pas son utilisation soit parce que l’imagerie est inutile soit qu’ils nécessitent une autre technique (TDM, IRM, échographie doppler etc)

  • Urgences

    • Admission sans trouble cardio-pulmonaire aigu
    • Suspicion de perforation oesophagienne
    • Suspicion de dissection aigue de l’aorte thoracique
    • Suspicion de rupture d’anévrisme de l’aorte thoracique
  • Réanimation

    • Suivi d’un patient stable et ventilé
    • Suivi à distance de la position d’un matériel implanté
  • Pré-opératoire

    • Chirurgie non cardiothoracique chez sujets de moins de 60 ans, avec absence de pathologie cardio-vasculaire ou stabilité
  • Pathologie cardio-vasculaire (hors péri-opératoire)

    • HTA
    • Suivi d’une insuffisance cardiaque congestive chronique ou de cardiomyopathies (pathologie respiratoire non tumorale)
  • Pathologie respiratoire non tumorale

    • Infections des voies aériennes hautes
    • Bronchite aiguë
    • Bronchiolite de l’enfant (1er épisode non compliqué)
    • Douleur thoracique non spécifique hors urgence
  • Pathologie respiratoire tumorale

    • Dépistage du cancer brochique
    • Dépistage du mésothéliome
    • Le détail des rares indications restantes est dans le rapport complet de la HAS

Indications

  • Utilité

    L’utilité de la radiographie standard du thorax a été démontrée dans de multiples situations cliniques pathologiques.

Radiographie standard du crâne
Radiographie standard du crâne

Pas d’indication en règle générale

  • Si nécessaire

    • Si une imagerie est nécessaire : TDM ou IRM

Indications restantes selon HAS (octobre 2008)

  • Les indications de radiographie standard du crâne sont « exceptionnelles » selon la HAS, remplacées par la TDM et/ou une IRM si un bilan d’imagerie est nécessaire.

    La HAS souligne que les indications restantes de radiographies standards de face et de profil sont appelées à évoluer et il apparaît qu’en 2018, la plupart doivent être remplacées par une imagerie en coupe TDM ou IRM.

    Indications

    • Maltraitance suspectée chez enfant
    • Myélome
    • Tumeur osseuse primitive
    • Recherche de métastases osseuses
    • Maladies osseuses métaboliques
    • Maladie de Paget
    • Ostéomalacie
    • Ostéomyélite
Crâne, sinus, massif facial
La radiographie crâne, sinus, massif facial

Pas d’indication sauf exception

  • Imagerie

    La radiographie des crâne, sinus, massif facial n’est pas indiquée, sauf exception :

    • Si une imagerie est nécessaire : TDM ou IRM.

Une seule indication

  • Dépistage

    • Dépistage d’un corps étranger intra orbitaire par une incidence de profil, complété si nécessaire par une incidence de face.
Abdomen sans préparation (ASP)
Radiographie Abdomen sans préparation (ASP)

ASP chez l’adulte

ASP très rarement indiqué chez l’adulte

  • Alternative

    • Remplacé le plus souvent par échographie et/ou TDM, si un examen d’imagerie est justifié.

Indications

  • Suspicion de colectasie

    • Colite aigue grave dans maladie de Crohn et rectocolite hémorragique
  • Corps étranger

    • Surtout si CE acéré ou potentiellement toxique
  • Lithiase rénale

    • Suivi de colique néphrétique
    • Exploration péri-opératoire

    (L’échographie et la TDM sont des techniques alternatives selon la taille et la localisation de la lithiase)

  • Stérilet

    • Recherche de stérilet non visible en échographie

ASP chez l’enfant

ASP très rarement indiqué chez l’enfant

  • Alternative

    • Si un examen d’imagerie est justifié, il s’agira le plus souvent d’une échographie.
      L´ASP complète parfois une échographie non contributive.

Indications

  • Douleurs abdominales

    • En cas d’échographie non contributive
    • Suspicion d’occlusion
    • Suspicion de perforation
    • Suspicion de colectasie (maladies inflammatoires chroniques intestinales)
  • Nouveau-né

    • Suspicion d’entérocolite
  • Masse abdominale

    • Recherche de calcifications après une échographie. (Inutile si une TDM est envisagée)
  • Lithiase rénale

    • En cas d’échographie non contributive
  • Corps étranger

    • ASP indiqué surtout si CE acéré ou potentiellement toxique
Lombalgie commune
Radiographie Lombalgie commune

Pas d’examen pour

  • L’inutilité de la radiographie standard pour la lombalgie commune a été démontrée dans de multiples situations cliniques pathologiques

Possibilité d’examen si

  • Sous traitement

    • Absence d’évolution favorable sous traitement symptomatique
    • Élimination formelle d’une lombalgie spécifique avant manipulation ou infiltration
  • Urgences

    • Sciatique hyperalgique rebelle aux opiacés
    • Sciatique paralysante (déficit moteur < 3 échelle MRC ou progressif)
    • Syndrome de la queue de cheval
  • Lombalgies et lombosciatiques spécifiques

    Fracture

    • Traumatisme important récent
    • Corticothérapie prolongée
    • Âge > 70 ans

    Néoplasie

    • Âge > 50 ans
    • Altération état général, perte de poids inexpliquée
    • ATCD tumoral

    Infection

    • Fièvre
    • Douleurs au repos, d’aggravation progressive à recrudescence nocturne
    • Infection urinaire
    • Immunodépression
    • Drogues IV

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Fiches pratiques

Pertinence des actes en radiologie

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