Le 28 février dernier les syndicats médicaux représentatifs des médecins libéraux ont, à l’unanimité, refusé de signer la convention médicale proposée par l’Assurance maladie, disons plus justement par le ministère et l’Élysée.
Ce texte, dont la version finale a été envoyée le 25 février, trois jours avant la signature, aux syndicats, était inacceptable pour tous.
Les revalorisations, insignifiantes et ne couvrant pas l’inflation des dix dernières années, ne commençaient à prendre du sens que si les médecins acceptaient des conditions de travail stakhanovistes destinées à pallier la désertification médicale créée par les pouvoirs politiques depuis quarante ans. La faute de ces derniers doitelle être réparée par ceux qui en sont victimes ?
Pour les spécialistes, cette convention proposait les mêmes revalorisations, uniquement axées sur les consultations, sans aucun geste pour les actes techniques dont ceux des médecins radiologues.
Et, cerise sur le gâteau déjà bien maigre par rapport à celui de l’hôpital, ces revalorisations n’intervenaient que début 2024 voire 2025 pour certaines ! Un règlement arbitral est à l’écriture et sera appliqué pendant deux ans au maximum, le temps de renégocier une nouvelle convention.
Cet épisode ne doit cependant pas interférer avec le plan pluri annuel que notre Fédération doit conclure avec la Caisse. Les grandes orientations ont été décidées en novembre lors de la négociation de l’article 49 de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale. Mais il reste à les inscrire dans un protocole.
La FNMR relance toutes les semaines les services de la CNAM, débordés par la négociation conventionnelle, pour avancer sur la rédaction de « notre » plan. Le contact a été renoué mi-février et nous voulons espérer que, maintenant, les réunions vont pouvoir s’enchainer rapidement. La condition première à la réalisation de ce plan, l’abrogation de l’article 99, a été obtenue et le travail peut donc avancer.
Cette abrogation de l’article 99 a d’ailleurs été l’illustration de ce qu’est le lobbying, présenté lors du dernier séminaire du Conseil d’administration de la FNMR fin janvier consacré aux relations entre lobbying et communication. Cette dernière, si elle a une partie institutionnelle, doit impérativement être relayée par tous les radiologues afin d’amplifier son efficacité.
Vous trouverez dans cette revue les moyens pour y participer.
L’effondrement démographique des manipulateurs n’est pas inéluctable. Certains ont lancé la création d’écoles de manipulateurs en région. Les témoignages de Jean-Michel Bartoli et d’Éric Guillemot le prouvent et vous donneront des arguments pour convaincre les tutelles à faire de même dans toutes les régions.
Malgré toutes ces « péripéties » du moment la FNMR continue à avancer et se battre pour permettre aux médecins radiologues de garantir la meilleure prise en charge des patients.
Edito publié dans la Revue Le Médecin Radiologue Libéral #464 – Mars 2023