[Edito du n° 442 de la Revue Le Médecin Radiologue de France]
Ce mois de mars va fêter un triste anniversaire : celui du début «officiel» de la Covid19. Rappelons juste que les premiers cas sont apparus en France dès le mois de novembre 2019…
Un an d’errement, d’injonctions officielles, de contre ordres, de médiatisation à outrance de «spécialistes» essentiellement d’eux-mêmes.
Un an de privation de libertés pour les Français et de répétition d’état d’urgence sanitaire, dépouillant le parlement de tout contrôle.
Un an de stress pour nos patients complètement perdus par la profusion d’informations contradictoires, toutes anxiogènes.
Un an de stress professionnel pour les professionnels de santé, dont les radiologues que nous sommes.
Un an « d’oubli » complet de la médecine libérale et de tout ce qu’elle a fait et fait quotidiennement, au profit du seul hôpital, couronné par l’injustice du Ségur de l’hôpital ne reconnaissant pas la place de nos collaborateurs manipulateurs en les « oubliant» de la prime Covid.
Un an pendant lequel on aurait pu penser que les efforts et les épreuves subis par notre profession auraient été reconnus par l’abrogation de l’article 99, mais c’était sans compter sur le dogmatisme idéologique des tutelles.
Un an pendant lequel on aurait pu imaginer que le pouvoir politique aurait appris de ses erreurs mais dont l’attitude actuelle vis-à-vis de la pénurie vaccinale montre qu’il n’en est rien.
Un an aussi sans pouvoir organiser de réunions physiques entre les responsables de notre Fédération, sans congrès réels, sans rencontres professionnelles. Un an avec uniquement des échanges virtuels, dématérialisés.
Mais, un an pendant lequel les médecins radiologues libéraux ont rempli leur mission de dépistage du cancer du sein, de suivi de leurs patients, oncologiques notamment, de prise en charge des urgences, ont continué de faire leur métier de médecin au service de leurs patients.
Cette situation doit cesser. La vie, normale, doit reprendre.
Comme dans d’autres pays plus en avance que nous, la vaccination large, notamment, doit nous permettre de sortir de cette situation.
La médecine, la radiologie sont faites de partage entre les médecins pour perfectionner sans cesse notre pratique, par nos rencontres, en nous formant ensemble.
Les médecins radiologues libéraux ont été au centre de la démarche diagnostique pendant la crise. Ils en sont toujours au centre.
Les médecins radiologues libéraux doivent être reconnus à leur juste valeur.