La DREES, dans sa revue Etudes et Résultats n° 1022, recense 5774 médecins radiologues exerçant en libéral alors que le Conseil national de l’Ordre des Médecins ne recense que 4004 radiologues libéraux. C’est donc qu’elle comptabilise des médecins à exercice mixte et des médecins hospitaliers. Or, ceux-ci n’ont que peu ou pas de charges. Le résultat final sur le revenu des radiologues est donc faussé.

Le taux de charges des médecins radiologues retenu par la CNAM-TS et la DREES est sans rapport avec la réalité. La CNAM a fixé le taux de charges de l’imagerie en 1999. Pour elle, depuis, les charges n’ont pas augmenté. Comme si les salaires des personnels des cabinets, les équipements et leur maintenance, le foncier n’avaient pas augmenté depuis 18 ans. Ainsi, CNAM-TS et DREES retiennent toujours un taux de 58% alors que la moyenne est autour de 70%.

Ces charges représentent les investissements importants que font les médecins radiologues, sur leurs fonds propres, afin d’offrir à leurs patients les équipements techniques les plus performants et les plus sûrs, gage de qualité et d’innovation.

Dans les 5774 « médecins radiologues » que la DREES recense, elle compte les médecins nucléaires et les radiothérapeutes. Or, la DREES écrit elle-même que si les revenus des radiologues ont augmenté de 3,5% en 2015, à comparer aux 3,4% de hausse de l’ensemble des spécialistes, celui des médecins nucléaires a augmenté de 4,5% et celui des radiothérapeutes de 13%.

Les demandes d’examens d’imagerie sont en hausse en raison de l’augmentation de la population et en particulier de la population âgée. L’activité augmente aussi parce que les médecins correspondants ont besoin de diagnostics rapides et fiables pour traiter les patients plus rapidement.

Depuis 1999, la FNMR demande une étude objective sur les charges et revenus des médecins radiologues libéraux. En 2007, un avenant à la convention médicale avait été signé pour conduire une telle étude. Depuis, rien.

La FNMR conteste cette manipulation de chiffres visant à stigmatiser une fois de plus la radiologie, au centre de la prise en charge des patients