Avant – propos
Depuis plus de dix ans, les ponctions financières sur l’imagerie médicale ont représenté plus d’un milliard d’euros. L’imagerie médicale fait face aux fortes baisses de tarifs de la plupart des actes d’imagerie conjuguées à l’augmentation des charges sur tous les postes notamment l’énergie. Les conséquences sont un bouleversement dans l’organisation des structures d’imagerie dont plus d’une centaine a fermé et une réduction du maillage territorial en radiologie aussi bien dans les zones rurales ou de montagne qu’en zones périurbaines. Les patients se trouvent pénalisés en n’ayant plus accès à l’imagerie de proximité, en particulier pour le dépistage du cancer du sein et, prochainement, pour le dépistage du cancer du poumon.
L’imagerie médicale est souvent perçue, notamment par nos tutelles, comme une source de dépenses sans que soit pris en compte l’apport médical majeur, diagnostic et thérapeutique, de la spécialité dans le parcours des patients mais aussi les économies considérables qu’elle génère. La pertinence des actes d’imagerie est une préoccupation constante du médecin radiologue. C’est une démarche bénéfique pour les patients mais c’est aussi une importante source d’économies pour la sécurité sociale.
Le médecin radiologue est d’abord médecin mais il se doit aussi d’être chef d’entreprise en raison des investissements élevés qu’il doit faire pour maintenir ses équipements au meilleur niveau. Cette dualité est le plus souvent mal comprise et seule la partie dépenses liées à son activité médicale est prise en compte. L’abstraction de sa dimension entrepreneuriale le rend ainsi vulnérable en laissant de côté son implication dans la vie économique et sociétale française.
La Fédération Nationale des Médecins Radiologue vous présente dans ce document les deux dimensions de notre spécialité. Ce travail met en balance la dépense liée à l’imagerie médicale et le gisement d’économies et de richesses qu’elle génère.
Docteur Jean-Philippe MASSON
Président de la FNMR