Résumé
Ce rapport a pour objectif d’établir pour l’année 2015 les données relatives à l’exposition des enfants de moins de 16 ans aux examens d’imagerie médicale diagnostique utilisant les rayonnements ionisants (radiologie conventionnelle, dentaire et interventionnelle diagnostique, scanographie et médecine nucléaire). L’étude a été réalisée à partir des actes d’imagerie diagnostique extraits de l’échantillon généraliste des bénéficiaires de l’Assurance maladie, représentatif au 1/97ème de la population française.
Environ 604 actes diagnostiques pour 1000 enfants ont été réalisés en 2015, chiffre en relative stabilité (+1,5 %) par rapport à l’année 2010. La proportion d’enfants ayant bénéficié d’au moins un acte diagnostique atteint 31 %, en hausse de 2 points. La dose efficace annuelle moyenne s’élève à 0,135 mSv par enfant, exposé ou non, en baisse de 25 % par rapport à l’année 2010, tandis que la dose efficace moyenne par enfant exposé atteint la valeur de 0,43 mSv, en baisse de 34 %. L’exposition est extrêmement hétérogène puisque la moitié des enfants exposés a reçu une dose efficace annuelle cumulée inférieure ou égale à 0,02 mSv. Les enfants âgés de moins de 1 an sont, en proportion de l’effectif exposé de leur classe d’âge, la catégorie la plus exposée, avec une dose efficace annuelle médiane de 0,55 mSv.
L’exposition des enfants aux rayonnements ionisants due aux actes d’imagerie médicale diagnostique a très sensiblement diminuée entre 2010 et 2015 en France et cela alors que la fréquence moyenne de ces actes est restée relativement stable sur la même période. Cette baisse de l’exposition est donc exclusivement due à la diminution globale des doses moyennes par acte d’imagerie médicale, liée à l’amélioration des techniques et des pratiques.